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L’utilité du métier d’aide à domicile n’est plus à démontrer. Ces professionnel.le.s, très majoritairement des femmes, interviennent auprès de personnes isolées et vulnérables pour du ménage, du repassage, des repas… Pourtant, ils et elles ont toujours connu des salaires dérisoires. Pire, elles et ils dénoncent des conditions de travail toujours plus difficiles. Ce paradoxe entre une « fonction » sociale indispensable et le traitement proposé à celles et ceux qui l’accomplissent, c’est ce qu’on va interroger ensemble dans ce nouvel épisode de Penser Les Luttes.
Les aides à domicile passent de une à trois heures chez chaque bénéficiaire. Elles doivent arriver à l’heure convenue et ne partir qu’une fois la durée d’intervention programmée écoulée. Les trajets et les temps morts ponctuent leurs journées de travail, sans pour autant être comptés comme temps de travail. Sylvie, Karima et Sophie sont indemnisées 37 centimes du kilomètre quand elles se rendent du domicile d’un bénéficiaire dépendant au domicile d’une autre. Mais si un trajet a pour point de départ ou d’arrivée leur propre domicile, il n’est pas indemnisé. Idem si elles ont une coupure dans la journée. Comme toutes les aides à domicile, elles peuvent passer la journée à travailler tout en étant rémunérées seulement quelques heures. Les interventions ont souvent lieu tôt le matin ou aux heures des repas le midi et le soir, avec une coupure en début d’après-midi.
Aucune reconnaissance pour un boulot tellement nécessaire… Et encore les femmes (à 97% dans cette profession) qui encaissent. Poke @Cumulo@mastodon.fedi.bzh