1 lien privé
Philippe Poutou s’était promis de ne pas y retourner. Pourtant, pour la troisième fois, l’ancien ouvrier de Ford est candidat à l’élection présidentielle.
Ce trotskiste n’attend rien des institutions actuelles, il veut profiter de l’attention de l’opinion pour faire de la campagne électorale un moment d’agitation politique. Car, comme il le reconnaît lui-même, les révolutionnaires ont du mal à peser sur le cours des mobilisations sociales, comme, par exemple, lors du mouvement des Gilets jaunes. Il nous reçoit dans les locaux historiques de son parti, à Montreuil.
« Un ouvrier, c’est là pour fermer sa gueule ! », lançait le candidat Philippe Poutou en titre de son livre au moment de la proutidentielle de 2012. Tout en jouant la provocation, cette phrase résume un enjeu démocratique bien réel : il y a, d’un côté, une expression politique légitime, celle de la classe dominante rodée à l’exercice médiatique et, de l’autre, une parole invisible, dévalorisée, celle des ouvrier·ère·s.
Avec du #Poutou dedans ! \o/