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Beaucoup de jeunes chercheurs bottent en touche quand on leur demande pourquoi ils ont choisi de réaliser une thèse. Pourquoi s'engager dans une telle aventure ? Quelles sont les conditions de travail qu'un jeune chercheur rencontre réellement durant sa thèse ?
Pas encore écouté, mais ça risque d'être intéressant. J'espère ne pas réveiller un syndrome post-traumatique 😶
Hiiii ça fait du bien de lire ça ! <3 Merci à l'auteurice. Et que les culs de dindes de personnes qui précarisent la recherche aillent courir pieds nus sur des bouts de verre sales.
Les doctorant·es qui se détourneraient de la recherche avant l’issue de leur thèse commettraient une faute ? Et s’ils et elles ne faisaient que se décourager devant une carrière impossible, où le ou la docteur·e doit enchaîner des contrats LRU qui imposent jusqu’à 400 heures annuelles d’enseignement, et donc abandonner l’idée de la recherche pour la formation à laquelle les auteur·es voudraient qu’ils et elles donnent remboursement ? Puis espérer obtenir l’un des postes de maître·sse de conférence, une poignée pour plus d’une centaine de candidat·es annuel·les, avec guère plus d’un SMIC à la clé ? Le fonctionnement de l’université repose d’aujourd’hui sur l’exploitation des précaires.
Et quel·les salarié·es devraient de surcroît rembourser leurs salaires s’ils ou elles choisissent de démissionner, qui plus est dans les règles de leur contrat, ou pire encore s’ils ou elles ne postulent pas à un nouveau contrat dans le même secteur à l’issue du leur ? Serait-on face à une obligation de non-concurrence qui se traduirait par le remboursement rétroactif des salaires passés ?
Nous soumettons enfin une idée aux auteurs. Lorsqu’un·e doctorant·e ne soutient pas sa thèse, ne satisfait pas le jury ou n’obtient pas la qualification aux fonctions de maître de conférences, pourquoi ne pas demander à son ou sa directeur·ice de thèse de rembourser les primes d’encadrement qu’il a touchées ?
Yarmo a arrêté sa thèse, après 4 ans de travail. Il a souffert mentalement. Un peu comme moi (en mieux) il suggère qu'on en parle plus, de cette souffrance dans le monde scientifique. Voilà sa conclusion :
The environment I worked in during the last few years did not inspire me to come forward about what was happening in my head. Much like a real-life Instagram, the scientific community celebrates success and disguises, or even denies, failure. Words embellish mistakes and misfortune. Posters filled with colorful graphs hide the hardships and perils experienced by an entire generation of upcoming scientists trying to make it in a world that does not welcome them. It inspires fraudulent behavior. The stories I've heard, from PhDs to PIs, from students to technicians.
Come forward. Talk, and you will find people to listen. I know there is an entire population out there of people suffering through their academic career. You are not alone. Let's discuss this. I would like to talk to you.
+1 huhu